Dimanche dernier pour la Génote du Poiré, mon Titus ayant quelques soucis récurrents de transmission, Vincent de Roulavélo m'a accordé le privilège de rouler sur un PIVOT Mach 5.7 à l'essai dans son magasin.
PIVOT... kézaco ?
Il y a quelques temps, Chris Cocalis, célèbre créateur de la marque américaine Titus, a créé une nouvelle référence dans le monde du vélo, la marque PIVOT CYCLES.
En effet tous les cadres disposent d’une suspension basée sur le système à point de pivot virtuel, le DW-LINK avec 8 roulements annulaires, biellette en carbone haut module, visserie en ergal annodisée.
Au delà de tous ces termes qui fleurent bon le marketing et la technique pour les maîtres es "matos", ça donne quoi une fois qu'on l'a entre les jambes ?
Mes 40 petites bornes sur un terrain alternant chemins roulants, passages fraîchement défrichés, bords de champs tape-cul, virolos dans les sous-bois, raidars (bien raides), descentes roulantes, en terrain meuble, en devers, woops etc... ont pu exploiter les nombreuses qualités de ce cadre pas très sage !
Je commence par la suspension arrière bluffante... et déstabilisante.
Bluffante car, dès que le terrain ondule, on ne sent rien, mais alors rien du tout. Sur les gros ou petits chocs, cette suspension est tellement efficace qu'on a l'impression de rouler sur la route: un confort comme je ne l'ai encore jamais ressenti. La fourche Fox Talas (en axe de 15) étant à l'unisson, tout cela a de belles conséquences dès qu'on prend de la vitesse en terrain miné. Ca file sans sursauts, la rigidité de l'ensemble rend le vélo précis dans ses trajectoires... le bonheur et plus encore !
Déstabilisante... car, contrairement à beaucoup de tout-mous, on roule avec l'amorto déjà très enfoncé au repos, et on est très bas (en tous cas par rapport à mon Titus). Le point de pivot virtuel permet d'associer amortissement en cas de choc sans pour cela bouffer toute la puissance de pédalage. Au début, on se dit qu'il faut absolument bloquer l'amorto pour avancer mais non, pas besoin, c'est le coup de pédale qui le fait ... On peut jouer sur le pro-pédal de l'amortisseur FOX pour ouvrir en grand ou fermer un petit peu, mais franchement, je ne l'ai pas touché de toute la rando.
Quand ça monte, (même si ce joli jouet ne m'a pas donné un poumon ou une jambe de plus... ou 10 kg de moins...), ça motrice très fort sur terrain défoncé. Quand on ne perd pas d'efficacité au pédalage et que les moindre chocs sont gommés par l'amorto, la motricité est au rendez-vous. CQFD !
Le vélo idéal alors ? Je n'ai pas essayé tous les vélos sur le marché loin de là, mais je suis sur que l'on ne dois pas en être loin. C'est un pur "all mountain" si il faut le caser dans une catégorie "marketing", en gros, c'est un couteau suisse à l'aise partout sauf en pur XC bien entendu, ou au départ d'une descente de coupe du monde !
Avec une tige de selle téléscopique, d'autres jantes et des gros pneus, il me paraît également paré pour faire un beau spad d'enduro léger. 150mm de débattement, ça permet quelques galipettes tout de même !
Vous voulez vous faire une idée du "flying carpet" (c'est le surnom que je lui ai donné pour rendre grace à son confort moelleux), allez voir Vincent et son équipe chez Roulavélo à Challans, le Mach 5.7 est à l'essai.
PS : pour les franco-vendéo-français, "flying carpet" veut dire "tapis volant".
Ali Baba est sur le coup pour un essai le week-end prochain à St Georges de Montaigu.