On avait causé du vélo dans sa globalité il y a quelques semaines dans un article qui, depuis, a quasiment fait le tour du monde puisque traduit en 85 langues et dialectes aux dernières nouvelles. (Je vous rappelle pour mémoire que le Da Vinci Digicode n’a bénéficié que de 56,5 traductions, la demi-traduction en plus des 56 étant le langage SMS que l’on ne peut pas considérer comme une langue officielle, une langue régionale ou un patois. Et si cela n’avait tenu qu’à moi, en tant que vieux con de service et surtout en tant que président d’honneur du mouvement pour la lutte contre l’abus du langage SMS en dehors des téléphones portables (le MLALSMSDTP pour les initiés) je n’aurai même pas attribué ce 0,5 pour le moins généreux… Bon, on né pala pour parlé D sa, mé +to pour cosé de VTT. Il y a quelques années, quand on parlait de VTT, on employait le mot … « VTT » et les plus courageux allaient même jusqu’à dire « mountain bike » quant aux plus hypes, ils se la donnait en utilisant MTB... Aujourd’hui, t’as le choix : hardtail ou full, cross-country, rando sportive, ballade, marathon, enduro, free-ride, descente, dirt, éventuellement trial. Toutes ces appellations d’origine pas toujours contrôlée, sont autant de pratiques qui paraît-il, nécessitent des vélos spécifiques. Si tu ne lis pas tous les mois pendant au moins 3 ans et demi la totalité des magazines français relatifs au VTT, il y a assez peu de chance que tu t’y retrouves. Sauf que de la chance, tu en as puisque tu lis ce merveilleux blog tous les jours... Donc, on va faire le tour des pratiques avec les vélos qui vont avec. Je mets de côté tout de suite le dirt (parce que je préfère le vélo en pleine nature) et le trial (parce que je préfère les vélos avec une selle). Ces 2 sports ont toute ma sympathie et mon respect par ailleurs.
1/ pour toi, le VTT n’est que la recherche d’absolu dans ta quête éperdue de finir devant tout le monde sur des courses assez courtes où ça monte sûrement beaucoup et ça descend un peu. Tu te fous comme de l’an 40 d’avoir le fessier défoncé et le dos en compote au bout de 2 heures, du moment que tu leur as mis, à tous ces miséreux, la tôle de leur vie : tu fais du Cross Country ! il te faut du rigide (même en tout-suspendu (maxi 100 mm)), du nerveux et du léger.
2/ tu es comme le N°1 mais sur des plus longues distances. Tu roules donc bien plus de 2 heures, ton dos et ton fessier réclament ainsi un peu plus de confort : tu fais du Marathon pardi ! il te faut un vélo un peu plus confortable que le zigoto N°1 : tout suspendu (110 à 120mm), assez léger et pas trop mou du genou pour pouvoir relancer dans les longues cotes qui jalonnent ton calvaire.
3/ pour toi, le VTT c’est plus sympa lorsque cela descend (surtout en montagne), mais il faut quand même de temps en temps que tu puisse grimper sans l’aide des remontées mécaniques : tu fais de l’enduro ! Et bien là, il paraît qu’un tout suspendu (full pour les intimes) c’est ce qui se fait de mieux, avec au moins 130 mm de débattement et au max 160.
4/ Y a pas à dire, tu considère le VTT comme une guerre contre les éléments. Sauf que quand ça monte, tu joues plutôt les déserteurs. Par contre, dès que l'inclinaison s’inverse, tu ne réfléchis plus : dré dans l'pentu, rien ne t ‘arrête, pas même les arbres que tu coupes en 2 si ils avaient l’idée saugrenue de traverser le chemin (s’il y en a un !) lors de ton passage.
« A donf » est ta seule devise, tes gaps (sauts) sont radicaux, et pour toi bien entendu, les freins : c’est pour les lâches ! Tu fait au choix : de la descente ou du free-ride ou les 2 . Ton vélo : c’est du lourd, du costaud et il te faut entre 160 et 220 mm de débattement pour absorber le relief forcement défoncé de ton terrain de jeux et les réceptions de tes sauts toujours plus hauts (ooohhh, oooooooohhhhhhhh, ooooooohhhhhhhh).
5/ tous les dimanche matins, tu vas faire la rando du coin avec tes potes, tu n’es pas là pour chasser le chrono, tu es juste là pour te faire plaisir en montée, sur le plat et en descente. Tu fais de la rando « sportive » ou de la ballade tout bêtement si tu veux en plus profiter du paysage. Et là, pour choisir un vélo, c’est super compliqué… Du moment que tu ne choisit pas une monture trop exclusive (zigoto N°1 et N°4) , tu fais comme tu le sens… et surtout comme ton porte-monnaie te le permet.
Bien entendu, si tu crèches en plein marais poitevin, tu vas avoir du mal à faire du free-ride ou de la descente.
Si au contraire, tu habites en Savoie (Haute ou pas Haute), tu vas sûrement apprécier le confort de ton full.
Pour finir, si tu cherches un conseil superméga sérieux, un vélo c’est comme les fringues : si tu peux, il vaut mieux l’essayer parce que, contrairement aux fringues, ce n’est ni repris, ni échangé.
Allez, fini les conneries, il faut aller rouler maintenant.