Alors là, chapeau !
Parce que le gars Jorgio, il n'aime pas trop écrire. Mais en l'espèce, son week-end était trop beau pour qu'il ne vous le fasse pas partager...
Je ne te fais pas souvent de CR, mais avec mon cousin Maxime nous sommes allé rouler les 19 et 20 septembre… pas en Vendée comme souvent, mais direction le Sud dans les Pyrénées, et plus précisément a Ancizan dans le 65 pour l’enduro D’Aure 2ème édition.
Vendredi soir après le boulot, Direction Tarbes, Je vous passe nos aventures le long de la route, le temps pourri, un crochet par Bayonne avec les inondations (Merci le TOMTOM de M….).
Bref après une petite nuit, Nous partons pour la mairie d’Ancizan afin de récupérer nos plaques, arrivée a 7h15, pas grand monde sur place. Petit bavardage sympa avec Stéphane et Laëtitia de Véloattitude (les organisateurs), rapide coup d’œil sur les heures de départ puis c’est parti direction le col d’Aspin.
Même lieu que l’an dernier, arrivée encore une fois dans les premiers, 7° dehors mais pas de vent et sans pluie, et même petit luxe : un rayon de soleil, vite caché par de gros nuage noir. La crainte commence à monter, quelques gouttes, juste de quoi nous faire peur. Les départs commencent à se faire toute les 30s, notre heure arrive.
Le Départ de la liaison (la même que l’an dernier) commence par un raidillon. Dur, je commence sur le vélo pour faire bonne figure mais rapidement je commence à pousser le VTT (comme 99.99% des concurrents). Puis direction la Hourquette d’Ancizan par les chemins de montagne. Suite à des ennuis avec des brebis et l’une de mes genouillères. J’arrive déjà en retard à la 1ére spéciale (les boules)…
Spéciale n°1, ça part fort avec une belle petite marche suivie quasi instantanément d’un virage en dévers puis d’un single en sous bois tracé spécialement pour l’occasion , du pur bonheur. On arrive sur la spéciale 4 de l’an dernier avec un faux-plat terrible, mais ça fait plaisir de pédaler pour permettre au jambes de se décrisper un peu. Descente par un champ à mac 2, puis direction Cadéac par des singles bien sympathique avec au programme, épingles, pierres, racines, passages trialisant. L’arrivé se fait avec le sourire jusqu’aux oreilles.
Liaison 2, que dis-je ! L’étape 2, poufffffff, j’en ai encore mal aux jambes( 800m de D+, Je crois), je ne sais pas combien de km elle fait mais je dirai pas loin de 10… ça commence par de la route plate jusqu'à Ancizan puis dans le bourg : ravitaillement. Déjà en retard je prends la décision de ne pas m’arrêter, puis ça grimpe, ça monte, ça regrimpe, ça remonte, bref on est en montagne ! Poussage de Nomad, discussion avec des camarades d’infortunes, c’est drôle comme ça crée des liens de pousser un vélo pendant 1 heure, puis au bout d’un chemin forestier le graal… Le Départ est la devant moi. Rapide coup d’œil, Déception, pas de cousin …Je suis encore en retard.
Spéciale N° 2, la même que l’an dernier, ça tombe bien, je l’adore. En juin je l’ai prise tous les jours pendant mes vacances. Je me lâche ! Départ sur un single avec pierres et racines, puis l’on arrive dans un champ traversé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. On longe un amas de pierre qui forment un muret naturel en sous bois, c’est magnifique, puis l’on plonge dans le sous bois. On arrive sur des épingles et des virages relevés qui passent sans soucis, ça va vite, trop vite, une petite marche ( pierre plate inclinée et mouillée) et hop… je ne suis pas tombé, j’ai glissé chef, non plus précisément je me suis servi de la pierre comme toboggan, c’est pas pareil ! Je repars, la folie me reprend…je pars trop vite (c’est le soucis lorsque l’on connaît déjà un peu et que l’on aime) et là devant les pompiers, et une marche qu’on saute en atterrissant dans un bourbier (y en a là-bas aussi), avec des petits tronc de sapins placés là pour drainer un peu (ceci dit, l’idée est très bonne) .Sauf que ces troncs n’étaient pas la au mois de juin. Et oui je me suis rattrapé le long du talus (j’ai eu chaud, j’aurai pu tomber de l’autre coté). Petit mot rapide aux pompiers pour qu’il oublie mon numéro de plaque (j’ai une réputation à tenir). Puis l’on s’engage dans la dernière partie de la spéciale, tout en chemins creux :on se croirait dans un tube super rapide mais là, la peur me rattrape, j’ai plus de freins, ils ont tellement chauffé sur les autres parties. Heureusement, j’arrive a ralentir et à la ligne d’arrivée, le soulagement.
La liaison 3,Direct, je repars, on reprend les mêmes et l’on recommence, même route, même gars, même montée, re-800 D+, c’est déjà la route que je montais au mois de juin, mais autant (et c’est la seule fois !) pour la spéciale j’ai du être compétitif, autant là, je n’arriverai jamais à la finir sur mon VTT. Je vais finir par connaître par cœur tout les pauvres virages, arbres et même les graviers de la route, tellement je la monte rapidement… Arrivé encore une fois hors délais, ça devient une triste habitude, je passe en mode rando. Tant pis pour la compétition, mon but maintenant est de finir. Pour le classement on verra a la fin.
Spéciale N°3, le chemin a été ouvert juste pour l’enduro, les bénévoles, l’on recréée à coups de pioches et de pelles, un travail de titan. Au départ ça se passe tranquille puis l’on arrive à un endroit où il y a 3 marches à suivre, distantes d’environ 2m dont l’une ne doit pas faire loin d’un mètre, ça calme ! Puis le reste du parcours, ce sont des épingles, un terrain fuyant au possible tout en dévers, pour moi et beaucoup d’autre un vrai calvaire. Ensuite on saut un muret en pierre (50cm) et là, on se retrouve dans la spéciale 6 de l’an dernier, un parcours rapide pour les meilleurs avec des virages relevés au ras le ravin, des épingles serrées de chez serrées. D’ailleurs, mention spéciale à un gars en Nomad orange, que j’ai trouvé les 4 fers en l’air, allongé dans les buissons avec son spad sur lui. Je garderai longtemps son image gravée dans ma mémoire (et j’ai pas fini d’en rire, il ne s’est pas fait mal). La ligne arrive assez vite. et nous retombons dans le village d’Ancizan.
Ravitaillement, encore une fois, je décide de ne pas en prendre car je suis encore a la bourre, je repars sur la même route, la fleur au fusil car j’ai vu le chemin de la spéciale 4 et il ne se trouve pas très loin. Pensant ne pas trop galérer, je me hâte lentement, jusqu’au fameux chemin qui descend. Mais le 2eme effet Kiss Cool ne se fait pas attendre (et non pas le lapin), une cote raide de chez raide ( même Maxime ne l’a pas montée sur le vélo, c’est pour dire), les salauds, il nous font prendre un chemin parallèle à la route (mais c’est pire), sûrement pour éviter la ralerie de certains qui n’auraient pas apprécié de prendre 3 fois la même route. Mais bon on arrive enfin au départ.
Spéciale N°4, la dernière pour aujourd’hui, c’est ni plus ni moins qu’une partie de la 3eme de l’an dernier. Un sentier assez sympathique, clair, bien dégagé, assez facile, avec de belle épingles, le tout sous des chênes (ça change des sapins), avec quelques petits dévers mais bon ça passe bien. Puis l’arrivé est très rapide et l’on est de retour à Ancizan.
C’est la fin de la 1ere journée, après l’échange des impressions entre concurrents, nous partons nous reposer. Pour moi se sera relaxation aux thermes, avec piscine, sauna et jacuzzi (Le pied, pendant que d’autres dorment devant la télé)…et DODO !
Dimanche matin, levé de bonne heure et de bonne humeur, Direct le parking d’Espiaube, 1900 m au dessous de St Lary-Soulan. Le départ de la liaison se fait toute les 30 s dans l’ordre de la veille, Maxime part 76eme puis je pars… 111eme, pour la liaison la plus dure et la plus longue du week-end, 8km de montée, pour environ 1000D+ ! Je vous passe la montée du chemin, mi route, mi pierre et ses dizaines de lacets interminables en compagnie des vaches, chevaux et autres moutons. Une bonne heure et demi après j’arrive au départ, rincé, le top donné, je pars à travers les nuages dans des sentiers de montagne de 20 cm de large au ras du ravin, bref le pied. Puis l’on arrive sur une partie connue : le départ de l’an dernier, super roulant à travers les pâturages, la sensation d’avancer sur du plat en pédalant, que du bonheur. Puis je descends le plus vite possible à travers ces immense champs d’altitude en slalomant entre les vaches, les bosquets et autres pierres. Puis un petit cul de cul nous emmène sur un sentier de sous bois assez sympa, là, je commence à savourer et je me dis que l’on va finir tranquille, et ben non ! On prend la ligne de crête, le paysage est magnifique, à droite vue sur la vallée de St Lary, à gauche vue directe sur le village d’Aulon. La ligne de crête ressemble un peu au parcours du Jaunay (la partie la plus technique, après la crêperie), mais bien sur, à environ 1600m d’altitude ! Donc prise de risque minimum, beaucoup de portage. Après ça redescend (et oui, on se trouve en montagne) par un chemin, non, une trace d’ours plutôt : des pierres, non des rochers gros comme ça, des racines qui ressemblent à des troncs arbres (je vous jure, je ne suis pas marseillais). Sans rire j’en rajoute a peine (certains l’ont même comparé à des passages de la transV,. Moi j’en sais rien je l’ai jamais faite). C’était la partie la plus difficile, la plus technique, et la plus impressionnante du week-end, limite du free ride, mais qu’es ce que c’était bon. Puis, on arrive dans une partie plus ludique, un chemin plus a ma portée, dommage que mes freins aient encore une fois chauffé et que je n’ai pas pu en profiter pleinement. Et enfin l’arrivé, le soulagement d’avoir fini, entier et sans casse matériel.
C’en est fini de ces 2 jours de plaisir ! Le résultat final ? On s’en fout un peu non ?
Après l’effort le réconfort, LE REPAS ! Un vrai un bon, avec crudités, grillades, fromages, gâteau, le tout a volonté.
Après 7 heures de route, nous sommes de retour. Je vais maintenant tranquillement me remettre de mes émotions, la tête remplie de super souvenir qui aident à passer l’hiver au chaud.
Si vous voulez voir des images qui bougent : http://vimeo.com/channels/endurodaure09
et plein d'autres photos : http://picasaweb.google.fr/endurodaure